Balade aérienne en Ile de France
Lundi 23 juin 2008
Places avant :flying
Place arrière : shooting
Ce matin, j'ai droit à un vol en petit avion. Oui, j'ai été sage !
Chéri
doit renouveler sa licence. Et il m'emmène avec lui. Je suis dans
l'avion, un quadriplace de voyage très agréable et très confortable. Je
vais faire des photos sympas en vol, si la météo le permet. Car pour
l'instant, le soleil se voile ; j'ai l'impression que des nuages
d'orage sont en train de se former.
Tant
pis pour les photos, elles seront un peu grises, mais cela va changer
de mes photos habituelles. De plus, je vais arrêter de faire des
retouches avec Picasa, pour rester au plus vrai de ce que j'ai vu. Plus
ça va, plus je prends mes distances avec les « technologies
ordinateur » : je conserve les belles photos et je supprime les autres.
Comme ça, je suis moins envahie par des centaines de photos inutiles.
Bon, j'arrête un peu d'écrire : l'avion va décoller.
Nous
sommes au point d'attente, juste avant le décollage. Je suis isolée
dans ma bulle ; en effet, j'ai choisi de ne pas mettre le casque radio,
pour m'isoler et penser ; ne pas les entendre parler au sujet du vol,
des messages radio etc. Et, pour éviter le bruit du moteur de l'avion,
j'ai mis des boules Quiès dans mes oreilles. Et je me sens bien, seule
à l'arrière de l'avion. Ça y est, on s'aligne sur la piste et on
décolle…
Nous
volons en IFR (vol aux instruments) et, dans ce cas, le cheminement
obligatoire nous fait survoler Paris (oui, oui !), je vois très bien la
Tour Eiffel et la Tour Montparnasse. Bien qu'il y ait un peu de brume,
je trouve cela fascinant. Cette ville si belle, si majestueuse… Cette
Tour Eiffel si élancée, et que je trouve si minuscule, là, tout d'un
coup, moi si petite au-dessus de la ville, dans un avion si petit, si
léger… cela fait tout drôle.
Un mélange de sentiments contradictoires. Il n'y a qu'en
avion que l'on peut voir et ressentir tout cela. Comme les oiseaux ont
de la chance, eux qui ont accès à toutes ces beautés, tout simplement
parce que voler est dans leur nature…
L'avion
survole maintenant la plaine de Seine-et-Marne. Des champs. Vus d'ici,
d'en haut, c'est une jolie collection de mouchoirs multicolores, de
toutes formes, étalés côte à côte. Mais le ciel est de plus en plus
menaçant.
Des orages sont prévus. Mais si tôt ?... bon, ça va, lentement le ciel s'éclaircit…
C'est
étrange, comme sensation, d'être isolée auditivement des deux pilotes,
là, à l'avant. Je suis très bien, installée à l'arrière, tranquille.
Toute seule. Tranquille. Dans ma bulle. J'écris, je prends des photos,
je suis bien…
Tiens
! La piste de Melun Villaroche droit devant. Et le train d'atterrissage
qui sort ; je l'entends bien malgré les boules Quiès. Ils vont faire
des « touchés décollés ». Vite ! Des photos !
La
piste, d'abord. Puis les hangars où se trouve l'avion que Chéri
bichonne (beaucoup) et fait voler (très peu). Pensez donc : une heure
de vol exige 15 à 20 heures de mécanique. Ce n'est plus de l'aviation,
c'est un « sacerdoce à trousse à outils » !
Mais il aime ça ; et quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas.
Nous
voilà, après 2 « touchés décollés » en piste 28, de retour vers l'ouest
parisien. Et le soleil est enfin de retour. Pourvu que ça dure !
Je
« shoote » la campagne francilienne sous le soleil. Je me laisse planer
sur les ailes de ce beau Trinidad qui vole merveilleusement bien, grâce
à la rigueur de CC, son propriétaire, qui est un homme sérieux et
exigeant ; deux qualités essentielles, vitales ! en aviation.
Nous arrivons maintenant à notre point de départ. Après avoir survolé Rambouillet et son château. Ce fut un vol très agréable pour moi. Cet après-midi, je vais à Melun Villaroche, mais en voiture cette fois ; et pour 2 jours de farniente sous l'aile d'un avion… Oui, je sais, « Encore ! ". Mais j'aime ça, que voulez-vous…
PS : allez voir l'album photos de cette balade